Un article du Parisien sur la campagne du POI en Seine-Saint-Denis

Un article paru dans le Parisien – Edition de la Seine-Saint-Denis sous le titre Municipales : la campagne « débrouille » des petits partis 

Comment monter une liste avec quelques centaines d’adhérents ou mener une campagne avec un budget serré ? Zoom sur le Parti ouvrier indépendant (POI). Par Aurélie Selvi | Publié le 12 févr. 2014, 07h00

Montreuil, jeudi. Christel Keiser, secrétaire départementale du POI, sera présente sur la liste de l’ancien maire (DVG) de la ville, Jean-Pierre Brard. (LP/A.S.)

Une campagne « système D ». C’est ce que mène, dans le département, le Parti ouvrier indépendant (POI). Loin, très loin des grosses organisations politiques, ce petit mouvement, anti-institutions européennes et de défense des travailleurs, sera présent dans douze villes de Seine-Saint-Denis lors des prochaines municipales. « Il y a des comités du POI dans 18 communes mais il n’était pas question d’y aller partout. On ne voulait pas faire de la figuration. Nous avons donc commencé, dès le printemps, à réfléchir aux endroits où il serait pertinent de proposer une liste ou de s’associer à d’autres candidatures », explique Christel Keiser, secrétaire départementale de ce petit parti, qui compte 600 adhérents en Seine-Saint-Denis.

A Montreuil, cette dernière partira sur la liste de l’ancien maire (DVG), Jean-Pierre Brard… qu’elle a pourtant « combattu farouchement » lorsqu’il était en poste. « Il a promis de respecter cinq de nos engagements, dont l’abrogation des rythmes scolaires et l’opposition à la métropole du Grand Paris », explique-t-elle en assurant faire fi du « sectarisme ». Dans la première ville du département, le parti pourra donc compter, pour la campagne, sur les moyens de l’ex-édile auquel il a choisi de s’associer.

Chaque ville dispose d’un budget d’environ 1 000 €

A Tremblay, Aulnay, Sevran, Les Lilas ou Stains — où le POI présente des listes indépendantes –, une bonne dose de débrouille sera de rigueur. « Avec les cotisations des adhérents ou les collectes au porte-à-porte, chaque ville dispose de budget d’environ 1 000 €. Chez nous, il n’y a pas de folie des grandeurs mais des tracts et des affiches en noir et blanc et beaucoup de terrain », glisse Christel Keiser.

Même chose pour la constitution des listes. A Noisy-le-Grand — où le casting compte 49 colistiers — « nous avons d’abord regardé du côté de nos 45 encartés au POI. Vingt remplissaient les conditions. Quant aux 29 autres personnes, nous avons sélectionné des sympathisants qui avaient signé nos pétitions ou acheté notre journal au cours de l’année et puis nous sommes retournés les voir chez eux », détaille Maurice Stobnicer, militant dans cette ville où des discussions avec une autre liste citoyenne sont en cours.

Les élections passées, la bataille se poursuivra peut-être en conseil municipal pour ces candidats. En 2008, Line Teboul faisait partie des trois élus du Parti ouvrier indépendant en Seine-Saint-Denis, à Stains. « Je n’ai pas raté un seul conseil municipal, quelle galère ! » plaisante cette enseignante de 60 ans, qui assume son rôle de « conseillère d’opposition poil à gratter du maire ». « C’est vrai que nous sommes tout le temps minoritaires et que nous ne pouvons pas inverser la donne dans le vote des délibérations. Mais être élus nous donne une autre visibilité… et une liberté de ton. Nous, on s’en moque, nous avons les mains libres pour dénoncer et embêter la majorité », conclut Line Teboul.

Sur le site du Parisien

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