Patrice Bessac, maire de Montreuil, appelle les Montreuillois à participer à la journée de mobilisation, convoquée le 19 septembre, par l’Association des maires de France, contre la baisse des dotations budgétaires des communes décidée par le gouvernement.
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Parmi les motivations avancées, Patrice Bessac dénonce le fait que cette baisse aboutit à priver la commune de Montreuil de 12,5 millions d’euros en « application d’un plan de réduction des dépenses publiques de 50 milliards d’euros ». Il invite à « refuser l’asphyxie budgétaire de notre service public et exiger du gouvernement que nous soient rendus les 12,5 millions d’euros qui nous ont été pris ».
Pour notre part, nous retrouvons dans ces formulations ce que nous n’avons cessé d’expliquer et de dénoncer au conseil municipal depuis des mois. Pourtant, quand nous proposions que la municipalité refuse de relayer ces coupes budgétaires et organise la mobilisation de la population pour aller chercher auprès du gouvernement les 12,5 millions d’euros qui nous ont été volés, le maire opposait qu’il était possible « de faire aussi bien avec moins de moyens ».
Aujourd’hui, Patrice Bessac tient un autre discours. Il affirme qu’il n’est plus possible de faire face aux besoins de la ville avec les moyens amputés par l’Etat, en application du pacte de responsabilité. Nous en prenons acte. Mais nous ne pouvons que constater que les coupes budgétaires dans le budget de la ville pour 2015 ont d’ores et déjà des conséquences très graves. En particulier, le personnel communal a été contraint de se mettre en grève, à plusieurs reprises, avec l’ensemble de ses organisations syndicales, pour protester contre ce qu’elles appellent « un plan social déguisé », contre le non renouvellement des contrats des personnels non titulaires, contre la dégradation de leurs conditions de travail et le non remplacement des collègues en congés maternité.
En appeler à la mobilisation pour exiger du gouvernement qu’il rende ce qu’il nous doit va dans le sens de la défense des intérêts de la population. Et c’est pourquoi nous participerons au rassemblement, samedi 19 septembre.
Mais un tel engagement ne peut être pris au sérieux que s’il est répondu positivement aux revendications des personnels et de leurs organisations syndicales, si tous les postes sont pourvus, si les suppressions d’emplois sont annulées, si tous les contrats sont renouvelés.
Dans ces conditions, il sera possible de prendre en considération la volonté du maire d’organiser la mobilisation pour que le gouvernement nous rende ce qu’il nous a volé.
Nous sommes, pour notre part, comme nous l’avons toujours été, disponibles pour l’action commune dès lors qu’elle est cohérente, c’est-à-dire dès lors que la municipalité renoncera à appliquer à Montreuil la politique d’austérité du gouvernement qu’elle dénonce en paroles.